Webzine indépendant et tendancieux

News
Les 10 groupes à ne pas rater aux Trans Musicales

25 novembre 2014
Rédigé par Alan Kerloc'h

Voici 10 groupes que My Cat Is Yellow vous conseille pour les Trans Musicales de Rennes. On vous a même fait une petite playlist.

Bison Bisou (L’Etage – Jeudi 4 décembre)

En à peine trois ans d’existence, Bison Bisou a fait son trou sur l’échiquier du rock hexagonal. Ce quintet post-punk né à Lille toute est emmené par l’autodidacte Charly Lazer, leader du défunt Sexual Earthquake In Kobe et rédacteur en chef de la revue érotique Han Han, qui crache ses textes au micro avec une désinvolture rageuse. Parmi les influences de ces durs qui revendiquent un cœur tendre, il y a entre autres les Texans d’At the Drive-In. Vous l’aurez compris : Bison Bisou est avant tout un groupe de scène. A vous de jouer, donc.

Courtney Barnett (Hall3 – Jeudi 4 décembre)

La guitare, elle l’a apprise à l’âge de dix ans. Et c’est sur cet instrument de prédilection que la jeune Australienne Courtney Barnett imagine en solo des compos qui ont souvent l’accent américain – celui de Patti Smith et de Lou Reed. De refrains vicieux en riffs glamoureux, à l’instar du jubilatoire Avant Gardener, ses deux EP ont été compilés cette année par le jeune label franco-anglais Marathon (Jagwar Ma, Childhood…) sous le titre The Double E: A Sea Of Split Peas.

RONE (Hall9 – Vendredi 5 décembre)

Plus besoin de présenter Rone ; celui qui a enflammé l’Olympia en 2013 avec son album Tohu Bohu revient avec un nouvel album, CREATURES, prévu le 9 février. Et si vous ne voulez pas attendre son concert à la Cigale le 5 février, on ne peut que vous conseiller d’être dans le Hall 9 le vendredi 5 décembre à 1H00.

Dad Rocks! (Hall3 – Vendredi 5 décembre)

Derrière ce nom,l’Islandais Snævar Njáll Albertsson invente sur sa guitare tout en bois des mélodies qui touchent le plus souvent en plein cœur. Ambassadeur d’un folk aux arrangements élégants (cuivres, cordes, piano) et d’une pop à l’allure baroque, ce jeune homme expatrié au Danemark depuis l’adolescence revendique sa passion pour ses contemporains Bill Callahan ou Do Make Say Think et évoque parfois d’autres Scandinaves, le duo Kings Of Convenience. Alors que sort en France sur le label rennais Les Disques Normal son deuxième album, Year Of The Flesh, Snævar ne devrait plus tarder à glaner des lauriers amplement mérités de songwriter d’exception.

Grand Blanc (Hall8 – Vendredi 5 décembre)

Rien qu'à l'évocation de Grand Blanc, on frissonne déjà : un nom évoquant la neige, le froid, le grand nord, les congères, la glace … Délivrant une pop-cold-wave, le groupe parisien originaire de l'Est de la France, a sorti fin septembre un EP tout à fait fascinant, empreint de dark-pop 80s et de chanson française.

Bantam Lyons (L’Etage – Samedi 6 décembre)

A l’Ouest, encore du nouveau. A Brest, en 2012, deux jeunes mélomanes sortent un premier EP après avoir piqué son nom à un personnage de l’écrivain irlandais James Joyce. L’arrivée de deux nouveaux membres et un déménagement à Nantes plus tard, le quatuor explore les arcanes d’une pop noire sous tension. Avec sa référence footballistique, le récent single I Want To Be Peter Crouch porte la marque des grands : une voix habitée et une foudre électrique forment l’ossature de chansons mouvantes dans lesquelles il fait bon se perdre, évoquant parfois les débuts de Radiohead ou explorant les arcanes du post-rock.

Fragments (L’Etage – Samedi 6 décembre)

Ce trio instrumental rennais auto-défini comme “post-rock” aime se draper dans le mystère. Tant mieux car sa musique, même restreinte à moins d’une demi-douzaine de titres, dont le EP Landscapes, et quelques remixes, parle pour lui. Le groupe aurait mérité dans les années 1980 d’être signé sur Factory Records ou, lors de la décennie suivante, sur la fameuse structure française F Communications, pour mieux rythmer sur un tempo “dream pop” les petits matins des noctambules… Face à ce cycle sonore des saisons qui défilent, depuis la fin de la nuit en hiver jusqu’au premier matin de printemps, ces [Fragments] semblent bel et bien éternels.

The Hacker LIVE (Hall9 – Samedi 6 décembre)

Incroyable mais vrai : Michel Amato, activiste électronique unanimement reconnu, s’apprête à faire ses premières Trans ! Sur scène, en tout cas, puisque ce DJ grenoblois devenu producteur a souvent été là en filigrane, depuis la venue à L’Espace de sa première complice, Miss Kittin, en… 1996. Ex-fer de lance de la scène techno rhônalpine sous l’emblème discographique GoodLife, il fait désormais figure de parrain pour la nouvelle génération, celle de son cadet Gesaffelstein, avec qui il s’est associé pour fonder le label Zone. Et cet amateur de new-wave, tout aussi féru d’italo disco, viendra présenter aux Trans Musicales son tout nouveau projet live !

TOO MANY ZOOZ (Hall8 – Samedi 6 décembre)

Questlove en personne, l’éminence grise de The Roots, leur a fait de la pub. Il faut dire que Matt Doe (trompette), Leo P (sax baryton) and Dave “King of Sludge” Parks (percussions) ont de sacrés arguments, eux qui ont donné naissance à une house mutante, exclusivement organique, qui puise dans la chaleur de la soul, du funk ou du ska. Après avoir fait de la station de métro Union Square leur scène de prédilection, ces gars de Harlem, auteurs de deux EP orgasmiques (avec une reprise dingue du Get Busy de Sean Paul en prime) viennent répandre leur groove jubilatoire aux Trans Musicales.

Courtship Ritual (L’Ubu – Dimanche 7 décembre)

Que Monica Salazar et Jared Olmsted aient choisi de quitter ensemble la Californie pour New York nous en apprend déjà beaucoup. Leur musique minimale, élaborée autour d’une boîte à rythmes, d’un riff de guitare ou de basse, ou bien d’un unique son de synthé, et cette voix féminine, hypnotise l’auditeur sur un album inaugural de moins d’une demi-heure baptisé Pith. Quelque part entre Cocteau Twins, The Jesus And Mary Chain et The XX, ce nouveau fleuron du label Godmode, devenu trio avec l’arrivée de James Thomas Marsh, prend toute sa  dimension dans la pénombre.