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Live-Report
Les Eurockéennes de Belfort 2017 - Jour 3 (samedi)

23 juillet 2017
Rédigé par Fanny Bonely

Sors ton plus beau k-way, festivalier ! Ce soir c’est samedi soir, paillettes, amour et ricard.

Samedi - Dance like nobody’s watching

On débute avec REI, boule d'énergie kawaï tout droit venue du japon. Derrière sa bouille de totoro, elle transpire le blues et le rockabilly. Pour tout vous dire, on est un peu amoureux. Accompagnée d’une batteuse survoltée, les deux jeunes femmes enflamment la scène de la Green Room. Une vraie bonne surprise !

On enchaîne avec les franco-britanniques d’HMLTD. Après un démarrage raté dû à un problème de son, ils débutent leur set et sont bien décidés à habiller Belfort de glam-rock barrée. Un petit point fashion week s’impose, nous sommes donc face à : un chanteur vêtu d’un luminaire à pampilles Ikea accompagné d’un pantalon de costume imprimé écossais, un guitariste à costume imprimé peau de serpent (sans chemise, obviously), ainsi qu’un batteur à brassière cache-tétons et combo moumoute-moustache du plus bel effet. Si T-Rex et les Sex Pistols c’est pas ta came, viens au moins pour l’amour de la mode.
Look toujours, on continue avec les bien nommés Tuxedo et leurs 3 pièces short, pratique pour traîner sur La Plage avec chic et élégance. Ils nous proposent une electro-funk un poil trop cliché pour être vraiment intéressante, dommage.

On décide de filer voir le king auto-proclamé de l’autotune, l’ourson biberonné au Jack Daniels, le maître incontesté du rap français pour les centaines d’ados qui accourent sur la Grande Scène vêtus de leurs t-shirts Ünkut. Tout est là : la casquette vissée jusqu’au milieu du visage, la chaîne en or qui brille, le torse bombé et les tatouages. “Bordel, quand on entre sur la piiiiste”. Booba prouve ce soir qu’on ne va jamais trop loin dans le cliché. Ou justement que le trop loin est atteignable. Je ne sais plus trop.

Après un détour via le post-rock planant d’Explosions in the Sky, on se dirige vers la plage pour le set d’Helena Hauff qui nous livre une électro élégante dans la pure tradition allemande. Puis, on se dirige vers le pub, enfin la Grande Scène, voir Dropkick Murphys,qui avec ses chants irlandais et sa cornemuse, nous transportent immédiatement vers l’île verte.On continue notre tour du monde avec Chinese Man. C’est toujours efficace ce trip-hop bien pensé, ces jeux de scène travaillés, ces intrusions hip-hop plus que bienvenues.

Puis, la pluie et le tonnerre débarquent pour annoncer les très attendus Justice. C’est comme si le ciel s’était donné le mot pour accompagner la très travaillée scénographie du groupe : les jeux de lumières se confondent avec les éclairs de Belfort. D’immenses panneaux lumineux habillent la scène et les deux protagonistes de noir et de blanc.

D.A.N.C.E. La messe est dite.
On quitte le site du lac de Malsaucy pour recharger nos batteries avant la dernière journée de ces Eurocks 2017, saucés comme jamais. Mais qu’importe la pluie, quand il y a l’amour. Et ce soir, on nage dedans.


Photos de Eric Schneider