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Live-Report
Palest' In & Out #2 à Petit Bain

23 juillet 2016
Rédigé par Florian Sallaberry

A l'occasion de la soirée de clôture du festival Palestin' and out #2, Petit Bain nous a proposé, en cette veille de fête nationale, un concert du très hype Bachar Mar Khalifé entouré de deux groupes palestiniens Fawda et 47soul

Dès le warm-up, les sons d'Acid Arab et Gnawa Diffusion nous mettent dans de très bonnes dispositions pour attaquer la soirée. Les palestiniens Fawda ouvrent le bal : Le leader du groupe déclame des textes sur un son expérimental entre nappes électroniques et mélodies jouées au oud électrique. Les textes sont traduits en anglais en arrière plan du chanteur : on y parle d'esclavage, du meurtre d'un responsable de théâtre ou des checkpoints. C'est d'ailleurs des images de ceux-ci ou d'intifada mélangées à des extraits de Ghost In The Shell qui illustrent le son expérimental accompagnant le Spoken-Word. Le moment est fort, parfois tendu mais finit par des sonorités plus dansantes, aux limites de la house. 

Le franco-libanais commence son set de façon intimiste, seul au piano, nous proposant une belle première ballade tout en légèreté. Le son de Bachar Mar Khalifé évolue entre ces moments doux au piano, qui peuvent s'étendre et explosent dans une posture presque post-rock, parfois teintés d'esprit free-jazz. Souvent, des sonorités orientales apparaissent : le son d'un derbouka, des lignes mélodiques caractéristiques. Sur Balcoon, on se sent quelque part entre Kingston et Beyrouth, charmé par ce reggae aux sonorités orientales d'une efficacité incroyable. Sur Lemon, dont nous ne pouvons que vous conseiller de jeter un oeil au clip, la fête bat son plein dans cette électro que ne renierait pas les déjà nommés Acid Arab ou le syrien Omar Souleyman. Nous en avons encore des fourmis plein les mains, la folie durera plusieurs minutes. 

La soirée concert se termine par le groupe palestinien 47 Soul nous proposant un mélange d'électro et de musique folklorique arabe. Tout le public se lâche et se déhanche tant leur son est irrésistible. 

 

Nous quittons alors le navire, alors que la faim nous assaille laissant le public aussi nombreux que cosmopolite danser et fêter la Palestine qui existe, et c'est tant mieux. 

 

Hamdoullah, ça fait plaisir.