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Moiteur et chaleur sont au rendez-vous pour cette soirée de fin d’été (ou de pré-rentrée, faîtes votre choix) au Point Ephémère. La venue du fantasque doux dingue Jimmy Whispers promet de faire des étincelles et de nous faire oublier les gouttes iodées perlant sur nos corps surchauffés.
C’est princesse, trio français, qui ouvre la danse. Son chanteur à la gueule de jouvenceau propose, avec ses deux compères, une électro pop trendy ponctuée de rythmiques fortement influencées par les années 80. Deux guitares accompagnent la voix de crooner. C’est léger et dansant, ce qui convient parfaitement puisque la salle commence déjà à surchauffer.
Après une pause hydratation et un nettoyage par le vide de la scène, c’est Jimmy Whispers qui foule le sombre plancher du Point Ephémère.
Pantalon à pinces, chemise à fleurs ultra kitsch et cheveux mi-longs emmêlés, l’Américain n’est accompagné que de son lecteur MP3, fidèle compagnon sur lequel sont enregistrées toutes ses compositions. Sa douceur, sa candeur et son sens inné et brut de la mélodie nous rappellent bien évidemment un certain Daniel Johnston, dont il partage aussi la dimension musicale lo-fi.
Ce soir, Whispers nous dévoile à la fois des titres de son magnifique Summer in Pain, mais il nous propose également des nouveautés, toujours aussi belles et sensibles. Néanmoins, ne pensez pas que le pathos puisse nous envahir car Whispers est un véritable clown et en moins de deux minutes, il grimpe déjà partout, embrasse le public et déroule son set autant dans la foule que sur scène. Drôle et enjoué, il nous propose même un remake de The Sign, d’Ace of Base, qui nous renvoie directement dans les bas-fonds de l’eurodance made in 90’s ou nous fait danser le slow sur une reprise d’Armstrong.
Loin du physique de jeune premier (il serait plus proche d’un Philippe Katerine que d’un Justin Timberlake), Jimmy Whispers réussit à charmer les spectateurs par son génie et sa rêverie créative.
Une rentrée musicale placée sous le signe du Do It Yourself au Point Ephémère ce soir. Whispers et ses pop songs délicates ont su enchanter le public parisien par son audace, son humour… mais aussi son talent.
Photos Alan Kerloc'h
