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Live-Report
Laetitia Shériff et Bikini Machine au Nouveau Casino

23 décembre 2014
Rédigé par Cannelle Garcia

Une fois n’est pas coutume, point de première partie ce soir, mais un co-plateau. Laetitia Shériff et Bikini Machine se partage la scène du Nouveau Casino pour une soirée so rock.

Laetitia Shériff sur scène, c’est la première fois pour moi. Son dernier album Pandemonium, Solace and Stars m’avait franchement enchantée, mais j’étais loin de m’imaginer la claque que cela allait être pour moi que de la voir en live.
Je suis parée, carnet et stylo en main, prête à noter toutes les sensations que va me procurer l’artiste.
Accompagnée par Thomas Poli, à la guitare et aux claviers, et Nicolas Courret à la batterie, Laetitia Shériff empoigne sa basse et entame un set décoiffant. Lorsqu’on la voit s’avancer sur scène on ne s’attend pas à en prendre plein les oreilles. Et là, je dois me rendre à l’évidence, je dépose les armes et me laisse embarquer dans l’odyssée Laetitia Shériff. 
Aucun artifice ne lui est nécessaire, la force de la batterie, l’énergie de la guitare et de la basse, et les textes subtilement portés par une voix qui parfois se perd un peu devant tant de puissance, suffisent à nous offrir un spectacle jouissif. Elle chante en anglais des textes ciselés, qui sont de véritables poésies à l’allure quelque peu gothique.
Les morceaux s’enchaînent, de la douceur ils se meuvent vers une intensité grave dans un mouvement qui reste plein de grâce.
Laetitia Shériff s’apprécie autant en studio qu’en live. La claque reste tout de même monumentale en live.

Après le passage en machine que la chère Laetitia Shériff nous a offert, on s’attend à un autre genre avec les Rennais de Bikini Machine.
Au sortir de projets ambitieux comme le ciné-concert « Desperado » ou un album accompagné d'une longue tournée avec Didier Wampas, les Bikini Machine reviennent avec Bang On Time, leur dernier opus rock, très 60’s.
Les 5 membres arrivent sur scène très apprêtés, petites vestes bleues bordées de blanc, de vrais dandys rockeurs. Ils entament un set haut en couleurs et pour le moins détonnant. La température monte au Nouveau Casino. Fred Gransard, chanteur (mais aussi batteur) nous envoie en pleine face ses textes, et son énergie folle, montant sur la grosse caisse de la batterie, sur l’enceinte du retour, parcourant la scène de long en large. Le public est acquis et accompagne Bikini Machine dans sa danse folle. Il y a un vrai partage et une vraie communion rock, c’est fort, puissant, décoiffant. 
Didier Wampas, dans le public, aux premières loges depuis le début du concert, se voit chaleureusement invité et hissé sur scène pour un rappel pour le moins bondissant. Ce set fini donc en beauté, avec un Didier Wampas venu soutenir ses potes, c’est beau, c’est communicatif, on a l’impression de faire partie de ce groupe survolté.
On s’attendait à un concert rock garage très coloré, et ce que nous offrent les Rennais est à la hauteur de nos attentes. Les Bikini Machine sur scène, c’est certain, on en redemande, encore et encore !

Le Nouveau Casino nous a offert une soirée détonante qui s’est poursuivie sur un DJ set au Café Charbon, dans une très bonne ambiance.